L'église
« Saint Corneille et saint Cyprien »
Elle a été construite entre1864 et 1868, de style roman de transition ; l’architecte départemental Renou en a fait les plans.
Elle remplace l’ancienne église devenue trop petite ; la population de cette époque était de plus de 2700 habitants.
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Elle abrite un ensemble remarquable de 21 verrières d’Auguste Alleaume (1854-1940) et les sculptures de la façade sont de Raymond Dubois (1905-1982).
Actuellement fermée, l’association souhaite une mobilisation pour sa restauration.
Auguste Achille Alleaume
Né à Angers en mai 1854, mort à Laval en avril 1940.
Il était un peintre et un maitre verrier des plus talentueux de son époque. Elève des Beaux- arts à Angers, il a rejoint l’école des Beaux-arts de Paris (1876) et a poursuivi sa formation dans différents ateliers de la capitale.
Il se fixe à Laval en 1893 où il dirige son atelier jusqu’en 1939 ; aidé de ses deux frères Ludovic et Paul.
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Les 2/3 de ses œuvres sont en Mayenne. Il se caractérise par la richesse du dessin et de la couleur; il s’ouvre au courant moderne comme celui de l’art nouveau (production civile).
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Il réalise toutes les verrières de l’église saint Corneille et saint Cyprien, créant un ensemble unique en Mayenne.
Ces 22 verrières ont été réalisées entre 1894 et 1898, les dernières sont datées de 1904 ; elles sont toutes inventoriées au Conseil Départemental et à la Direction Régionale des Affaires Culturelles.
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(Tiré de « images du patrimoine »Auguste Alleaume. Peintre- verrier ; Pays de la Loire).
La briqueterie
« L'étang de la briqueterie »
Sur l’ancienne route du Bourgneuf, près de Cloufeil, elle est créée en 1880 par monsieur Rousselin. C’est avant tout une entreprise familiale qui employait une dizaine d’ouvriers.
La briqueterie comportait 2 fours cylindriques avec un couloir d’alimentation en couronne ainsi que deux séchoirs.
On y fabriquait des briques pour la construction, estampillées « La Baconnière » et des drains.
Elle a fonctionnée jusqu’en 1960 environ. Depuis mars 2011, le site est labélisé « chemin de la nature » par Mayenne Nature et Environnement.
Le lavoir
Le lavoir est mentionné sur le plan du bourg dessiné en août 1899, par le directeur de l’école de garçons (archives départementales).
Il se situait à la source d’un ruisseau, au nord d’un petit chemin en partant de la rue des lavandières.
Constitué d’un bassin pavé de10 mètres de long sur 5 mètres de large environ, avec un auvent charpenté pouvant abriter 7 lavandières. Celles–ci lavaient le linge contre rémunération et le transportaient à bras ou sur des brancards.
L’arrivée de l’eau dans le bourg en 1966 puis l’assainissement en 1975 a progressivement diminué et supprimé l’activité des lavandières.
( dessin du lavoir de 1984, de monsieur Muratore, instituteur à la Baconnière).
Le bourg
Certains auteurs affirment que « La Baconnière » vient du mot latin « IACONUM ».
La Baconnière doit son origine au premier évêque du Mans, saint Julien qui aurait érigé une église marquant la naissance de la paroisse (1er ou IIIème siècle).
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La terre de La Baconnière était improductive et aride. Il n’y a pas de rivière importante : ces deux raisons expliquent qu’il n’y ait pas de château ; le nom du village ne semble donc pas venir d’un nom de famille.
En 1125 : un cartulaire d’Evron signale l’église « saint Cypriani de Baconneria ». Au XIIIème siècle : un écrit parle de l’église de « La Bacunneria ».
En 1472 : un parchemin cite La Baconnière en la baronnie du Maine, un autre document en 1529 évoque l’église paroissiale de Baconneria.
En 1581, un registre paroissial parle de l’église saint Cypriam de La Baconnière.
L’histoire de La Baconnière se poursuit autour de son église ; la première église du XIIème siècle était au centre de l’actuelle place et se prolongeait par le presbytère qui est maintenant notre mairie.
Les fours à chaux
L’extraction des pierres calcaires et leur cuisson pour la fabrication de la chaux fut
au XIX siècle, une activité importante de La Baconnière.
On comptait 7 fours à chaux : 1 à la Rivière ,à 3 km sans doute le plus ancien chauffé au bois ; 4 à La Jaslerie construits par M. Geslin vers 1829 et 2 à la Poupardière par M. Gerbault .Ces fours employaient environ 150 ouvriers et produisaient jusqu’à 140 000 hl de chaux par an.
Trois fours cessèrent leur activité en1876, ceux de La Jaslerie en 1899.
Ces carrières sont maintenant remplies d’eau.
Les mines d’anthracite
Le gisement a été découvert en 1830. L’antracite était de très bonne qualité. Les puits ont été exploités successivement dans un périmètre d’un à deux kilomètres autour du bourg, ils employèrent près de 500 ouvriers et ouvrières.
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Le puit le plus profond, celui de la Mériennière, était de 326 m.
L’exploitation minière a été définitivement abandonnée en 1869, reste de cette activité industrielle, « la route de la mine » et ses terrils.
Les fours à pains
Ils sont les témoins de la vie rurale et de l’habitat dispersé de notre région, où la nécessité alimentaire a fait se multiplier les fours à pains.
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Un monument particulier…
Ce tombeau en forme de four à chaux est celui de M.Rossignol qui fut chaufournier (exploitant de fours à chaux) et mourut en 1877.
Sur le plan incliné de la tombe y est inscrite une épitaphe : «…. il eut toute sa vie le goût du travail et vécu pendant vingt années au milieu d’ouvriers pour lesquels il fût comme un père….. « Pour tombeau son épouse et ses enfants lui ont fait élever un petit four occupation de sa vie entière. »